Beaucoup de personnes hypersensibles ont peur ou ne supportent pas le conflit. Certaines deviennent elles mêmes agressives et le regrettent car elles aimeraient « se sentir au dessus de ça », d’autres se sentent prêtes à fondre en larmes lorsqu’elles perçoivent du désaccord ou une émotion négative chez leur interlocuteur.
Alors comment faire pour ne plus craindre les situations conflictuelles ?
Il faut reconnaitre que rares sont les personnes qui apprécient les désaccords. Ceci dit, il y a des moyens pour accepter qu’on ne partage pas forcément un point de vue, que des émotions peuvent émerger d’un échange, sans que cela nous affecte au point de nous faire fuir ou attaquer. Les personnes dont la sensibilité est élevée ont en commun une aspiration forte à la connexion dans la fluidité et la bienveillance. Elles ont besoin de respect, d’attention et de douceur pour se sentir en dans la sécurité nécessaire à l’ouverture. Elles ont tendance à craindre que l’autre ne soit pas en mesure de prendre soin de leur sensibilité et sont donc dans l’appréhension si elles ne sentent pas ce potentiel en face d’elle. Tout comme les arbres, les animaux, les mico-organismes, nous sommes vulnérables. C’est la nature du Vivant. Le Vivant a besoin d’être traité avec respect et attention. Les hypersensibles en ont une perception claire. Il est donc essentiel d’affirmer cette nécessité, ce besoin.
En commençant tout simplement par incarner ces valeurs lorsque nous sommes en intéraction.
Nous pouvons également nous positionner et exprimer notre besoin pour recadrer un entretien dans lequel nous ne sommes pas confortables. Nous sommes légitimes à demander le respect et l’écoute !
Une deuxième chose, plus subtile à détecter est présente dans le fonctionnement de la personne hautement sensible : elle est très heurtée par la grossièreté, l’indélicatesse, l’agressivité car elle ne conçoit pas ces comportements vis à vis d’un autre. C’est souvent ce qui la fait le plus souffrir lors d’un échange conflictuel : elle ne comprend pas comment on peut agir de cette manière sans être affecté. C’est contraire à ses aspirations. Ressentir cette absence de valeur chez l’autre peut générer une grande souffrance liée à l’incompréhension. D’autant si l’autre est un proche avec lequel elle est en relation d’intimité.
La Nature profonde de l’humain aspire à la bienveillance et à la douceur. C’est insupportable pour l’hypersensible de ne pas être entouré de cette délicatesse.
Que faire alors pour donner une place à notre sensibilité dans ce monde encore régit par le rapport de force et la volonté de rallier à une vérité ?
Deux des 5 accords Toltèques, proposés par Don Miguel Ruiz me semblent fort utiles à intégrer :
– ne fais pas de supposition,
– ne prend rien personnellement,
Lors d’un échange, nous pouvons questionner l’autre sur sa réaction et ses raisons, et considérer que ses émotions lui appartiennent. Positionné.es dans le respect l’écoute et la neutralité, nous sommes dans notre pouvoir personnel pour accueillir sans crainte les réactions et les avis d’autrui. L’échange est fait pour observer et prendre connaissance de la diversité des points de vue …
Dans l’idéal me direz vous, mais peut être sommes nous là pour tendre vers cet idéal en montrant l’exemple ? 😉😉
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